Sons Of Armageddon
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La dernière nuit du Cimetière Rétrograde

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La dernière nuit du Cimetière Rétrograde Empty La dernière nuit du Cimetière Rétrograde

Message  Chabachull Ven 20 Fév - 12:37

Et soudain, l'horreur s'est abattu sur la ville.

Nous étions tous barricadés dans nos demeures respectives lors de l'attaque des hordes.

Déjà la veille, la majorité de la population s'est fait dévoré sous nos yeux impuissants. L'état de choc dans lequel nous nous trouvions le matin n'était pas beau à voir, et nous aurions tous voulu rester cloîtrés chez nous, en espérant que les hordes ne repasseraient plus par là.

Mais nous savions que ce n'était pas possible, et qu'il fallait faire le sale boulot!
Alors, le regard hagard, les gestes approximatifs, nous avons visités nos voisins morts, puis nous les avons balancé par dessus le mur d'enceinte. Certains corps furent dissous par l'eau qui nous restait en ville.
Au final ce fut le seul point positif: l'eau et la nourriture restant, rien que pour nous.

Le reste de la journée, nous avons vaqué à nos occupations. Les plus téméraires sortant hors de la ville pour se faire le plaisir de ratatiner un ou deux zombies avant l'attaque nocturne, les autres restant, améliorant leur demeurre et la renforçant, espérant qu'elle resiste mieux aux assauts des hordes! Quelle utopie...
Durant cette journée, à aucun moment nous n'avons parlé les uns avec les autres. Nos regards qui se croisaient suffisaient à exprimer tout ce que nous voulions dire, et surtout ce que nous ne voulions pas dire...
Et de quoi aurions-nous pu parler? De l'attaque de la veille qui nous terrorisait encore? Ou pire, de la suivante, à laquelle nous ne voulions pas penser, de peur de réellement prendre conscience que c'était la fin...

Au final le soir, nous nous sommes retrouvés pour fermer la porte tous ensemble. Nous nous sommes serrés la main, toujours sans un mot, et sommes retournés chacun chez nous attendre l'assault des hordes.


Et soudain, l'horreur s'est abattu sur la ville.

Ce que je déteste le plus dans l'assaut, ce sont les sons! Entendre les zombies se masser contre les murs et contre la porte, gratter tout autour de la ville; entendre le bois de la porte et des poutres de soutiens craquer, et ne pas savoir si les défenses vont tenir ce soir encore ou non...

En regardant entre les planches clouées sur la fenêtre, j'aperçus les hordes passer par dessus les murs et commencer à envahir inexorablement la ville, envahissant les maisons les unes après les autres.
Soudain, un bruit sourd de choc contre ma porte.
Ils étaient là.

Je m'écartait de la fenêtre, serrant dans mes mains le ridicule pistolet à eau qui me servait de défense.
La porte grinça et commença à ployer sous le poids de mes assaillants.
Un bruit de verre... Le fenêtre venait de casser, et les bras de zombies dépasser des planches clouées approximativement pour essayer de m'attraper, et d'arracher les planches.
Un planche venait de lâcher.

Regardant par la fenêtre, je vis le taudis de jermoin complètement disloqué, et celui-ci se faufiler discrètement dans les ombres, échappant à la vigilance de la majorité des zombies dans sa cape d'éclaireur, et se diriger sûrement vers la plus grosse demeure de la ville: celle de jonhmallat.

Alors j'ai eu une idée: les rejoindre tous les deux dans cette maison. Elle proposait la meilleure solidité, et nous réussirions à plusieurs à empêcher les hordes de déferler dans notre abris.

Je pris mon courage à deux mains - a moins que ce ne fut ma folie - explosa un des ballons remplies d'eau sur mon bouclier de gardien, le pris dans une main, le pistolet à eau dans l'autre... Et sautait par la fenêtre, le bouclier en avant.
Les premiers zombies qui touchèrent mon bouclier furent détruit par l'eau qui le recouvrait, mais ce n'était pas suffisant.
Lors de ma réception, je dérapais, et dû mettre genou à terre pour me maintenir en équilibre.
Les zombies restant autour de ma fenêtre commencèrent à m'assaillir, mais le pistolet à eau eu rapidement raison d'eux.
La chance était de mon côté: les zombies s'acharnant sur ma porte ne m'avait toujours pas aperçu dehors, et continuait à vouloir rentrer chez moi.

Alors que je me dirigeais en courant vers l'abri de jonhmallat, j'entendis derrière moi la craquement sourd de ma porte et de mon taudis partant en lambeau dans les mains non-morts.
Bizarrement, les zombies n'avaient pas encore atteint le bâtiment massif s'élevant vers le milieu du village.
J'aperçu devant moi à la porte de jonhmallat le citoyen clement qui tambourinait à la porte, et un coup d'oeil derrière me montra tortue qui était sur mes talons.

Et derrière nous, une bonne partie de la hordes qui nous suivaient...

Avec grand bonheur, la porte de jonhmallat s'ouvrit, et nous nous engouffrâmes tous dedans à pleine vitesse.
Il referma la porte derrière nous.
Un état des lieux rapide: les 6 survivants de la nuit précédente était là, ce qui nous faisait 3 gardiens, un fouineur, un éclaireur et un citoyen normal.

Étant habitué à survivre ensemble et à faire ce qu'il fallait pour repousser les hordes, là encore la coordination se fit sans un mot: Les gardiens donnèrent leurs armes à jermoin et à clement. Deux gardiens se postèrent devant la porte, pendant que le troisième, moi, se placa devant une fenêtre afin d'y condamner l'accés.
Crazyworms le fouineur se posta prés de la petite lucarne restant, prêt à massacrer à grand coup de pelle la première main putrifiée qui y passerait.
Jermoin et clement se tenait contre les murs entre la porte et la fenêtre, prêt à utiliser toutes les armes à eau à leur disposition.


Le premier choc fut contre un mur prés de la porte. Il fut suivit par beaucoup d'autre.
Le bruit était effrayant, on aurait dit que la totalité des hordes se retrouvaient autour de notre abri.
La porte commença à ployer, tortue et john se précipitèrent dessus pour l'aider à tenir.
De mon côté, je faisait tout mon possible pour résister à la pression que m'imposait les mains des zombies voulant s'infiltrer entre les interstices des planches bloquant la fenêtre.
La pelle de fouineur s'activa ardemment pour couper et broyer tout ce qui passait par la petite lucarne.

Alors que la pression contre la porte commençait à devenir impossible, clement eu l'idée de donner un bon coup de pistoler à eau dans le trou de la serrure, ce qui calma temporairement les hordes de l'autre côté.
Pour ma part, lorsque je commençais à me faire déborder du côté de la porte, jermoin arrivé pour arroser entre les planches les zombies qui se pressaient à l'extérieur.

Nous tinrent bon durant un temps indéfinissable comme cela. Mais l'eau n'était pas inépuisable, ni nos forces d'ailleurs.
Nous entendions dehors des sons inquiétants, comme si les zombies épluchaient notre dernier abri taule par taule, planche par planche.
J'ai compris que nous étions perdu lorsque la première planche de la fenêtre céda.
Les autres ne tardèrent pas à suivre, et il devint beaucoup plus compliqué de maintenir les hordes à l'extérieur.

Ailleurs, la situation n'était pas moins catastrophique: la lucarne que jermoin essayait de protéger c'était élargie de façon inquiétante, sans que je comprenne comment, et un coup d'oeil rapide vers la porte pour demander de l'aide m'appris que ce n'était pas possible: la moitié de la porte avait disparu, les deux autres gardiens, jermoin et clement faisant tout pour repousser les créatures affamées.

Lorsque l'encadrement de la fenêtre commença à craquer, je reculai pour m'éloigner du trou béant qui allait s'ouvrir devant moi.


Le premier à disparaître fut crazyworms. Les zombies avaient réussi à lui arracher sa pelle, et à l'attirer à eux par la petite lucarne.
Aucun de nous n'avons entendu ses cris de demande d'aide et de désespoir avant qu'il ne soit trop tard...
La porte finit de disparaître avec tout son chambranle, et le pauvre clement qui n'avait pas de bouclier fut happé par la horde.

Les hordes déferlèrent autour de nous.
Les trois gardiens que nous étions se débattèrent avec l'énergie du désespoir, non pas pour survivre - toutes nos illusions s'étaient bien vite dissipée quant à la possibilité d'être vivant demain matin - mais pour avoir l'honneur d'être le dernier à mourir.

Alors que j'étais allongé sur le dos, mon bouclier me recouvrant pour me protéger des non-morts, je vis dans un coin encore intact de notre abri le citoyen jermoin se confondre dans la pénombre avec son habit d'éclaireur.
"Il était donc passé là" me dis-je à moi-même.


Je compris que je ne serais jamais le dernier à mourir: bien qu'il soit condamné à mourir comme nous tous en cette dernière nuit au cimetière rétrograde, son camouflage lui assurerait de n'être inquiété par les zombies uniquement lorsqu'ils en auraient fini avec nous.




C'est pour ça que en ce moment même, sans réagir, je me laisse dévorer par les Hordes!
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La dernière nuit du Cimetière Rétrograde Empty Re: La dernière nuit du Cimetière Rétrograde

Message  xarchias Sam 21 Fév - 19:43

Pour Xarchias, la dernière nuit s'était déroulée un jour avant.

De cette nuit là il en garde des souvenirs de tensions et de conflits entre les habitants. Oui, il y avait eu de l'orage dans l'air...
Alors que certains ne cessaient de demander l'autorisation de la communauté afin de bâtir leurs taudis, d'autres tentaient le tout pour le tout dans les chantiers : les ouvriers s'activaient, construisant toujours plus de défenses légères. On comblait une fissure entre les planches de la muraille par ci, on fixait des morceaux de tôles à la hâte par là.

Au puit, on osait à peine prendre sa ration tellement que le niveau de l'eau était bas. "A quoi bon nous défendre ce soir si nous n'avons plus de flotte ?"s'écria un citoyen non loin de là. Xarchias approuva en silence.
Puis son attention fut détournée par des acclamations à la porte de la ville : l'expédition revenait après une longue journée de fouille. Harassés, les membres de l'expédition défilèrent tête basse sous le regard d'une vingtaine d'habitants curieux.
"C'était la merde, on a rien trouvé ! Rien, rien, riien du touuut ! " s'emporta le citoyen Jermoin avant de s'enfermer, furieux, dans sa tente.

L'activité de la ville se fit plus calme au fil des heures. Des débats se poursuivaient entre la population et quelques habitants effrayés les estimations du mirador ne purent se retenir de bricoller un taudis à la hâte.

Lorsque la nuit tomba, un calme lourd s'installa dans l'enceinte de la ville. Xarchias, quand à lui, était optimiste : "Les estimations sont forcément fausses" declara t-il à quelques personne. On le prit pour un fou.
Un grincement sourd familier résonna dans le camp, on refermait la porte. Dès lors, chacun attendit l'heure fatidique dans sa tente.
Xarchias s'endormit involontairement, pour ne jamais se réveiller vivant dans le cimetière rétrograde.
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